Exhibited Works

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Des Compositions de Vassily Kandinsky et du suprématisme de Kasimir Malévitch aux Nouveaux Fauves en passant par les drip paintings de Jackson Pollock ou le minimalisme d’Ad Reinhardt et de Frank Stella, les questions formelles et conceptuelles liées à l’abstraction occupent les peintres depuis plus d’un siècle. Pour cette rentrée, Nosbaum Reding a rassemblé un choix de positions importantes de l’histoire récente de la peinture autour de nouvelles œuvres de l’artiste allemand Jens Wolf dans une exposition intitulée sobrement Abstraction, surface et chevauchements.

Multipliant les références historiques, le travail de Jens Wolf (né en 1967) s’inscrit dans la lignée des grands mouvements modernistes pour mieux les interroger. Au moyen d’imperfections ou d’accrocs, il déjoue la neutralité revendiquée et la perfection esthétique souvent associées à la peinture minimaliste et tente ce faisant d’ouvrir de nouvelles voies à l’abstraction picturale sans jamais se démentir de ses modèles.

En tant que co-fondateur du mouvement de la Nouvelle Sécession, August Clüsserath (1899-1966) a marqué de son empreinte le retour de l’abstraction picturale dans l’Allemagne d’après-guerre. Précurseures du tachisme, les œuvres exposées ici témoignent d’une recherche picturale qui mena l’artiste de la figuration à une abstraction géométrique dont les contours se délient peu à peu pour céder le pas à la couleur.


Ancien élève de Joseph Beuys à l’Académie des beaux-arts de Düsseldorf, Imi Knoebel (né en 1940) est connu pour son travail pictural et sculptural sur le minimalisme et l’abstraction, pour lequel il expérimente avec les principes de composition et les techniques. Faisant face à une série d’œuvres plus anciennes, l’exposition présente des peintures récentes, dans lesquelles l’artiste continue ses recherches formelles sur les relations entre support, medium et espace.

Les tableaux monochromes de Marcia Hafif (1929-2018) dérivent d’une pratique du dessin que l’artiste californienne développe à partir des années 70 en appliquant de manière répétitive des marques verticales de sorte à couvrir le support pictural de haut en bas. En jouant sur l’opposition supposée entre objectivité et gestuelle, entre détachement et sensualité, elle prend prétexte du minimalisme pour attirer l’attention sur l’acte de peindre et le choix de la technique et du support.

Chacun à sa manière, les artistes dans Abstraktion, Fläche und Überlappungen explorent ainsi les possibilités formelles de la peinture non-représentative dans le champ de tension entre histoire de l’art et recontextualisation contemporaine.

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From Wassily Kandinsky’s Compositions and Kazimir Malevich’s Suprematist icons to Jackson Pollock’s drip paintings, Ad Reinhardt’s and Frank Stella’s minimal iterations or the Neue Wilde movement in Germany, the formal and conceptual questions evolving from abstraction have captivated painters for over of a century. For the start of the season, Nosbaum Reding has gathered a selection of important positions from the recent history of painting around new works by the German artist Jens Wolf in an exhibition soberly titled Abstraction, Surface and Overlappings.

Through its numerous historical references, the work of Jens Wolf (b. 1967) acknowledges the heritage of the great modernist movements to better question them. By means of imperfections or cracks, he undermines the assumed neutrality and aesthetic perfection often associated with minimalist painting, and in so doing tries to open up new avenues for pictorial abstraction, without ever concealing his admiration for the models that inspire his own work.

As the co-founder of the New Secession movement, August Clüsserath (1899–1966) left an indelible mark on the revival of pictorial abstraction in post-war Germany. The works exhibited here, which could be seen as precursors of tachism, bear witness to the artist’s lifelong pictorial research, which led from figuration to a form of geometric abstraction whose linearity gradually loosens up to let colour take centre stage.

A former student of Joseph Beuys at the Academy of Fine Arts in Düsseldorf, Imi Knoebel (b. 1940) is well-known for his pictorial and sculptural work around minimalism and abstraction, in which he experiments with a wide variety of compositional means and techniques. Facing several historic works, the exhibition presents a series of more recent paintings in which the artist continues his formal research into the relationships between medium, material and space.

The monochrome paintings by Marcia Hafif (1929–2018) derive from a drawing practice that the Californian artist adopted in the 1970s by applying repetitive vertical marks to cover the sheet of paper or canvas from top to bottom. By playing on the supposed opposition between objectivity and gesture, between detachment and sensuality, she uses minimalism as a pretext to draw attention to the act of painting and the choice of technique and medium.

Each in their own way, the artists in Abstraktion, Fläche und Überlappungen thus explore the formal possibilities of non-representative painting in the field of tension between art history and contemporary recontextualisation.

 

 

Exhibition views: Photos by Sven Becker - Atelier d’images  

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