Exhibited Works

Informations

 


Solo exhibition by Abel Auer

Concerning the Spirit


Opening: Thursday 6 March 2025 at 18:00
in the presence of the artist

 

 

DE
 

Der Titel der Ausstellung „Concerning the Spirit“ ist eine Verkürzung von Kandinskys wegweisendem Buch „Concerning the Spirit in Art“, wobei man früher den „Spirit" mehr als intellektuelle Kapazität verstanden hat und weniger als spirituelle Innerlichkeit. Wo kommt das Bild her? Das Abstrakte, das Imaginäre: Ist es mehr als nur ein Fragment der Mimesis? Seit die Erfindung der Abstraktion auch Hilma af Klint zugeschrieben wird, sind auch andere Lesarten der Malereigenese möglich geworden.
Ist der moderne Maler eventuell ein mystischer Typ, ein Farbschamane? Vielleicht fängt die aktuelle Malerei ja mit William Blake an, einem Künstler, der seinen individuellen Kosmos baut, Schöpfer einer zweidimensionalen Welt.

Abel Auer nennt eine Zeichnung “William Bleak” und halluziniert eine andere Geschichte in unsere Realität. Als gegenwärtig taucht hier nicht unbedingt das Zeitgenössische, das Aktuelle auf, sondern Echos und Spuren aus vermeintlich entfernten Epochen. Die Bilder sind hier ein eklektizistisches Jonglieren mit den Geschichten der modernen Malerei und ihren Entwürfen. Die klassischen Avantgarden werden abgeklopft und die dekonstruierten Versatzstücke der Malerei werden zu neuen imaginären Mosaiken arrangiert. Was sind die Dinge wirklich? Ist das Abstrakte vielleicht nicht nur ein Mangel an Information? Mikroskopische Abbildungen ohne wissenschaftlichen Bezug sehen aus wie ein Kandinsky-Gemälde. Ein Zoom in die Wolken lässt Farbe so geheimnisvoll schimmern wie bei Mark Rothko.

Bei diesen Wanderungen durch die Kunstgeschichte steht der Betrachter auf einmal in einer Landschaft und entdeckt dort klassizistische Ruinen – oder sind es Zitate DeChiricos und dessen Rückgriffe auf die Antike? Ein Spiegelkabinett aus Zitaten, in dem die Zeit in ihrer Linearität gebrochen wird.
In dieser Zeitlosigkeit wird die Malerei von der Kultur entkoppelt und wird das Humane per se, die sich wie der Mensch an der Schnittstelle zwischen dem Realen und dem Imaginären/Idealen manifestiert, wo dieser Transfer noch nicht durch Sprache zum Code wird, sondern sich noch in freier, intuitiver Form darstellt, und das ist vielleicht gerade heutzutage von Bedeutung, wo digitale, codierte Intelligenzen mit ihren algorithmischen Wahrnehmungen auf unsere Gehirne zugreifen.

 

Abel Auer (*1974 in München) wurde in den Neunzigern in Hamburg als Maler bekannt, wo er die „Akademie Isotrop“ mitbegründet hat und auch später in Gruppen zusammengearbeitet hat z. B. mit Kai Althoff und Dorota Jurczak. Seit den frühen Nullerjahren hat auch international ausgestellt . Neben Fine-Art-Malerei macht er Kunst in der Counterculture, Plattencover, Videos. Er schreibt über Musik und Kunst und kuratiert gelegentlich.Außerdem ist er Professor an der HfBK Hamburg.

 

 

FR

Le titre de l’exposition Concerning the Spirit (« Du spirituel ») est la réduction du titre du livre précurseur « Du spirituel dans l’art » de Kandinsky, sans oublier qu’à l’époque le spirituel était généralement compris comme capacité intellectuelle et non pas comme intériorité. D’où vient l’image ? L’abstrait, l’imaginaire, ne seraient-ils que des fragments de la mimésis ? Depuis que l’invention de l’abstraction est attribuée à Hilma af Klint, beaucoup de nouvelles pistes sur la lecture de la genèse de la peinture abstraite sont devenues possibles. Est-ce que le peintre moderne serait-il éventuellement un personnage mystique, un chamane de la couleur ? Peut-être la peinture contemporaine commence déjà avec William Blake, un artiste qui construit tout simplement son univers individuel, créateur d’un monde bidimensionnel.

 

Abel Auer nomme un dessin « William Bleak » et hallucine une autre histoire dans notre réalité. Ce qui nous est rendu présent ne reflète pas de l’actuel ou du contemporain mais semble plutôt comme des échos et traces d’époques diverses ou lointaines.

Anis le tableau devient une balance éclectique de l’histoire de la peinture moderne et de ses origines. Les avant-gardes classiques sont passées au crible et cette déconstruction de la peinture forme la base d’un arrangement imaginaire et nouveau. Que sont les choses réellement ? Est-ce que l’abstrait pourrait être considéré comme un manque d’informations ? Les images d’un microscope sans analyses scientifiques ressemblent à une toile de Kandinsky. Un agrandissement de la surface d’un nuage nous donne des couleurs d’un émerveillement similaire à un tableau de Mark Rothko.

 

Dans cette promenade à travers l’histoire de l’art, le spectateur se retrouve dans un paysage et y rencontre des ruines classiques – ou est-ce une œuvre de De Chirico citant l’antiquité ? Tout un jeu de reflets composé de citations dans lequel la linéarité du temps se voit brisée.

Dans cette absence de temps, la peinture se détache de la notion de culture et devient de l’humain. Elle se situe comme l’homme à la limite entre le réel et l’imaginaire ou l’idéal, un moment où le langage n’en a pas encore pris possession pour en faire un système de code. Un moment où la forme reste intuitive et libre, important à une époque où de l’intelligence digitale et codée avec sa réception algorithmée s’impose de plus en plus à nos cerveaux.

 

Abel Auer (* 1974 à Munich) s’est fait connaître à partir des années 1990 à Hambourg où il était cofondateur de l’ « Académie Isotrop ». Il a travaillé par après dans d’autres groupes, p.ex. avec Kai Althoff et Dorota Jurczak. Au début des années 2000, il a participé à plusieurs expositions internationales. En parallèle de son activité de peintre, il explore également le champs culturel counterculture, les couvertures de disques et les vidéos. Il écrit sur la musique et l’art et par moments s’active comme curateur d’expositions. Il est également professeur à la HfBK Hamburg (Université des beaux-arts de Hambourg).

 


Exhibition views: © Photos: Louis Weber

 

 

 

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