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Cela fait maintenant une dizaine d’années que Jean-Luc Moerman (né en 1967 à Bruxelles) tisse inlassablement sa toile de formes organiques sur de multiples supports : pages de magazines de mode, pin up, affiches, tableaux ou plus récemment sculptures (moulages de modèles historiques ou de carcasses animalières préhistoriques) et châssis en aluminium. Ces derniers vont être présentés à sa troisième exposition personnelle à la galerie Nosbaum & Reding. Le support métallique - travaillé à la perfection à la laque de carrosserie, parfois nacré comme des prototypes de voitures de « tuning » - constitue un support idéal, permettant de rejoindre ce développement de formes organiques, pareil à une pratique ancestrale proche du tatouage, à la technicité de la société contemporaine.
Les œuvres de Jean-Luc Moerman se trouvent dans les collections d’art les plus importantes en Europe et au Japon. Actuellement le Mudam à Luxembourg en montre une dans l’exposition Out of Storage I – Peintures choisies de la Collection. En fin d’année, le B.P.S.22, espace de création contemporaine à Charleroi, lui consacrera une importante rétrospective, d’autant plus que Jean-Luc Moerman réalisera la campagne publicitaire de Longchamp, occasion rêvée pour l’artiste pour s’attaquer aux modèles vivants et ainsi unir la fiction artistique et le monde quotidien, utopie moteur de son travail.